
Crypto wallet apps : Google Play impose des règles strictes aux portefeuilles crypto

Depuis août 2025, Google Play Store a modifié ses conditions pour toutes les applications liées aux portefeuilles de cryptomonnaies. Désormais, pour rester listées sur la plateforme dans 15 régions, dont les États-Unis et l’Union européenne, ces applications doivent être rattachées à une licence réglementaire officielle. Cette nouvelle règle concerne à la fois les portefeuilles custodial (où l’entreprise détient les clés privées des utilisateurs) et non-custodial (où seuls les utilisateurs contrôlent leurs fonds).

Une nouvelle obligation de licence pour les développeurs
Les applications souhaitant rester disponibles doivent désormais présenter des licences délivrées par des autorités reconnues, en fonction de la juridiction dans laquelle elles opèrent. Cette politique concerne autant les grands acteurs établis que les petits développeurs indépendants.
Voici les principales licences exigées :
FinCEN : pour les développeurs opérant ou ciblant les États-Unis
Licence bancaire étatique : requise dans certains États américains
MiCA (Markets in Crypto-Assets) : règlement européen applicable aux entités opérant dans l’UE
Cette exigence ne fait pas de distinction entre portefeuilles custodial et non-custodial. Même les solutions open source ou auto-hébergées doivent prouver leur conformité si elles sont distribuées via Google Play. Cela impose des contraintes fortes à des projets qui, jusqu’ici, n’avaient pas besoin de structure juridique formelle ni de démarche KYC/AML.
Pour de nombreux développeurs, cela signifie :
engager des dépenses juridiques et administratives
créer ou restructurer une entité légale
se soumettre à des audits réguliers et fournir des garanties de conformité
Le coût de cette transformation pourrait être rédhibitoire pour les projets indépendants ou communautaires.
Vers une recentralisation de l’écosystème crypto ?
La nouvelle politique de Google pourrait provoquer un changement d’équilibre durable dans le monde des portefeuilles crypto. Jusqu’ici, le modèle non-custodial favorisait la souveraineté individuelle et une distribution décentralisée des outils financiers. Mais l’imposition d’un cadre légal unique pourrait conduire à une concentration du marché autour d’acteurs institutionnels capables de répondre aux exigences réglementaires.
Cette tendance soulève plusieurs enjeux :
Réduction de l’offre mobile décentralisée, en raison de l’exclusion des projets non-licenciés
Renforcement des acteurs centralisés, souvent mieux équipés pour répondre aux normes
Détournement vers des solutions web, moins visibles mais encore accessibles hors stores officiels
La communauté crypto craint une reprise en main progressive du secteur par les grands groupes tech ou financiers, au détriment de l’innovation libre. Certains développeurs explorent déjà des alternatives : applications web, side-loading APK, ou intégration dans des navigateurs compatibles Web3.
Cette décision de Google, bien qu’en accord avec les demandes croissantes des régulateurs mondiaux, représente une inflection majeure pour la distribution mobile des applications crypto. Elle pourrait, à terme, redessiner les contours de l’écosystème, en opposant conformité et décentralisation.

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