
Miner du Bitcoin avec l’énergie nucléaire : la France tente un virage stratégique

Face à un surplus récurrent d’électricité nucléaire, la France pourrait se tourner vers le minage de Bitcoin pour rentabiliser son énergie inutilisée. Soutenue par 76 députés, principalement issus du Rassemblement national, une proposition de loi vise à lancer un programme pilote de cinq ans pour tester cette stratégie. L’objectif est double : éviter les pertes économiques liées à la surproduction et positionner la France dans l’économie numérique de demain.

Transformer l’excédent nucléaire en valeur numérique
La proposition repose sur un constat simple : l’absence de stockage à grande échelle empêche de tirer parti du surplus électrique généré, notamment la nuit ou lors des périodes creuses. L’idée serait de canaliser cette électricité vers des installations de minage de Bitcoin, construites à proximité des centrales nucléaires.
Ces fermes fonctionneraient de manière dynamique : elles s’activent uniquement lorsque le réseau est en surplus, puis s’éteignent automatiquement dès que la demande augmente. Cela permettrait de soulager le réseau sans affecter les consommateurs ou l’industrie.
Les avantages économiques avancés sont les suivants :
Éviter la vente à perte de l’électricité excédentaire sur les marchés de gros.
Dégager des revenus complémentaires pour le secteur nucléaire, via le minage.
Créer une nouvelle activité industrielle sur des territoires parfois en déclin.
Valoriser la chaleur dégagée par les machines pour d’autres usages (chauffage local, process industriel).
Offrir à la France un levier stratégique dans l’économie numérique européenne.
Selon les projections de l’Association pour le développement des actifs numériques (ADAN), un gigawatt redirigé vers le minage pourrait générer jusqu’à 150 millions de dollars par an, sans nécessiter de nouvelle production.
Une dynamique mondiale qui s’accélère
La France n’est pas isolée dans cette démarche. D’autres pays ont déjà lancé ou expérimenté des modèles similaires, plaçant le minage de Bitcoin au cœur de leur stratégie énergétique ou géopolitique.
Le Bhoutan, petit pays himalayen, mine du Bitcoin depuis 2020 via son fonds souverain. Grâce à ses barrages hydroélectriques, il a déjà accumulé plus de 11 400 BTC, représentant environ 40 % de son produit intérieur brut. Cette activité s’est développée dans la plus grande discrétion, mais elle démontre que le minage peut devenir une source de revenu publique stable, adossée à une énergie renouvelable excédentaire.
Le Pakistan, quant à lui, a annoncé un plan de redirection de 2 000 mégawatts vers des centres de données spécialisés, incluant le minage de cryptoactifs et l’intelligence artificielle. Objectif : rentabiliser ses infrastructures énergétiques et créer des pôles technologiques sans surcharger le réseau national.
Enfin, El Salvador, premier pays à avoir fait du Bitcoin une monnaie légale, utilise son énergie volcanique pour alimenter ses infrastructures de minage. Une stratégie qui combine souveraineté monétaire, autonomie énergétique et développement technologique.
Dans ce contexte, la France pourrait rejoindre un cercle restreint de pays qui utilisent leur énergie excédentaire pour construire une industrie numérique souveraine. Si le projet aboutissait, il poserait les fondations d’un modèle où électricité et données convergent, redéfinissant la notion même de ressource stratégique à l’échelle nationale.

Passionné de finance, trading et cryptomonnaies, je mets à profit mes 7 ans d'expérience en tant que trader sur les CFDs pour guider les investisseurs à mieux comprendre les marchés et à identifier les projets cryptos les plus prometteurs. Mon parcours m'a conduit à me concentrer sur l'univers des actifs numériques, où je décode les tendances du marché et analyse les projets cryptos les plus prometteurs pour aider les investisseurs à naviguer avec confiance dans ce secteur en constante évolution. Toujours à la recherche de nouveaux défis, je suis animé par la volonté de partager mes connaissances et de contribuer à l'adoption massive des technologies de demain. Retrouvez moi sur LinkedIn.