
Pourquoi de plus en plus de salariés acceptent d’être payés en crypto ?

Le nombre de professionnels rémunérés en cryptomonnaies a triplé en 2024, selon un rapport publié par Pantera Capital, basé sur plus de 1 600 réponses provenant de 77 pays. Cette évolution reflète une mutation profonde dans les pratiques de rémunération du secteur blockchain, de plus en plus orientées vers des paiements en stablecoins, perçus comme des alternatives fiables aux monnaies fiduciaires dans un contexte globalisé et numérique.

L’USDC s’impose comme standard des paiements
Selon l’étude, 63 % des salaires payés en crypto l’ont été en USDC, le stablecoin de Circle. C’est un contraste frappant avec la domination de l’USDT de Tether sur les volumes d’échange, mais qui s’explique par des considérations structurelles. Aucun des principaux fournisseurs de solutions de paie crypto Deel, Remote ou Rippling n’intègre l’USDT dans leurs services, ce qui limite son usage dans les flux salariaux.
L’USDC bénéficie aussi d’un contexte favorable. Circle a renforcé son positionnement institutionnel tout au long de 2024 avec :
Un partenariat stratégique avec ICE, maison-mère du New York Stock Exchange
Une demande de licence bancaire fédérale déposée auprès des régulateurs américains
Le soutien législatif via le GENIUS Act, signé par l’administration Trump, établissant un cadre réglementaire pour les stablecoins
Cette dynamique réglementaire et institutionnelle fait de l’USDC une monnaie numérique de confiance, particulièrement adaptée aux besoins des entreprises pour la paie, les paiements B2B et les règlements internationaux. À eux deux, USDC et USDT concentrent plus de 90 % des paiements salariaux en cryptomonnaie, illustrant une préférence claire pour les actifs stables et adossés au dollar.
Vers une professionnalisation du travail crypto
Le rapport indique que 9,6 % des professionnels crypto sont désormais rémunérés en actifs numériques, contre seulement 3 % en 2023. Cette croissance s’accompagne d’une structuration accrue des pratiques de rémunération. L’usage de plannings de vesting sur 4 ans très répandus dans la tech traditionnelle est passé de 64 % à 88 % en un an, signe que les entreprises cherchent à fidéliser leurs talents sur le long terme.
Sur le plan des salaires, les profils techniques sont clairement favorisés. Les détenteurs d’un bachelor affichent une rémunération moyenne de 286 039 $, supérieure à celles des profils plus diplômés (214 359 $ pour les masters, 226 858 $ pour les doctorats). Cette tendance montre que l’expérience concrète et la capacité à livrer rapidement des résultats priment sur les diplômes académiques.
Cette évolution confirme que le marché de l’emploi dans le Web3 n’est plus un terrain marginal : il devient un écosystème structuré, compétitif, avec ses propres standards de rémunération, de stabilité contractuelle et d’alignement à long terme.

Passionné de finance, trading et cryptomonnaies, je mets à profit mes 7 ans d'expérience en tant que trader sur les CFDs pour guider les investisseurs à mieux comprendre les marchés et à identifier les projets cryptos les plus prometteurs. Mon parcours m'a conduit à me concentrer sur l'univers des actifs numériques, où je décode les tendances du marché et analyse les projets cryptos les plus prometteurs pour aider les investisseurs à naviguer avec confiance dans ce secteur en constante évolution. Toujours à la recherche de nouveaux défis, je suis animé par la volonté de partager mes connaissances et de contribuer à l'adoption massive des technologies de demain. Retrouvez moi sur LinkedIn.