Royalties : les pertes pour les créateurs sont importantes
Les royalties sont les redevances que les créateurs des NFT reçoivent après la revente d’une de leur pièce. Un argument central censé promouvoir des revenus plus justes sur le web3 que sur le marché traditionnel. Pourtant, cela est en plein changement, avec la guerre qui fait rage entre notamment Blur et Opensea.
Reprenons les données pour faire un état des lieux du marché des NFT.
Des pertes plus importantes que prévues
Nous vous en parlions ici même le mois dernier. La guerre entre les marketplaces a finalement bien désigné un grand perdant : les créateurs. Blur avait commencé à permettre aux utilisateurs de supprimer totalement les royalties versées à ces derniers. Opensea n’a eu d’autres choix que de suivre la tendance, en les mettant à un minimum de 0.5 %. Il demeure la possibilité de les augmenter si le vendeur le souhaite.
Ces royalties permettaient aux créateurs et aux projets de se garantir des revenus constants s’ils arrivaient à entretenir de l’intérêt pour leurs collections. Cependant, cela signifiait également des retours moins importants pour le vendeur, ou des prix plus élevés pour y parvenir.
Une étude menée par eBit Labs et le projet LiveArt ont montré que les estimations des pertes pour les créateurs sont finalement bien plus élevées que prévues. À l’origine, le montant estimé était de 35 millions de dollars, déjà une grande somme.
Sur ce graphique sont comparés les frais payés (en vert) aux créateurs de la collection Bored Ape Yacht Club contre le manque à gagner (en rose), depuis le mois d’octobre. Lors des pics de volume de la collection, les redevances non dues sont énormes comme on peut le voir au mois de février.
Le constat est identique pour la collection Mutant Ape Yacht Club. Nous vous rappelons que le mois d’octobre correspond à l’arrivée de Blur sur le marché des NFT. Depuis ce mois, les pertes pour ces deux collections seules sont estimées à plus de 20 millions de dollars. Soit plus de la moitié du montant imaginé pour tout le marché des jetons non-fongibles.
La fin d’un écosystème Web3 centré sur les créateurs ?
L’un des grands piliers du marché des NFTs était de promouvoir les créateurs et des revenus plus justes pour ces derniers.
Successivement, les marketplaces se sont vantés d’avoir le système le plus équitable possible. C’est le cas d’Opensea qui a finalement dû capituler sur cette idée, face à une perte de volume énorme au profit de Blur. C’est également le cas de Magic Eden qui défend son outil pensé pour empêcher la perte des royalties.
Force est de constater que le marché des NFT est en pleine mutation. Nous passons d’un système centré sur les créateurs à un modèle plus orienté vers les traders.
C’est également ce que pense Boris Pevzner, cofondateur et CEO de LiveArt. Il explique qu'en dépit du fait que l'écosystème Web3 se présente comme un "espace centré sur le créateur", les nouvelles données montrent que la réalité n'est pas à la hauteur de cette promesse.
Il ajoute que "l'insuffisance des redevances indique clairement que le système actuel ne fonctionne pas comme il le devrait”. Il s’inquiète même que si les guerres des marketplaces NFT dissuadent les artistes de participer à l'industrie, "l'espace perdra son esprit créatif et ressemblera davantage au marché boursier".
Il semble plutôt que le marché se fragmente. Les créateurs à la recherche de revenus justes s’orientent vers des plateformes spécialisées, comme Foundation et SuperRare. Cependant ces dernières n’accueillent que des artistes.
C’est pourquoi le fondateur de BAYC s’inquiète de ces données depuis novembre dernier déjà. Les collections NFT s’orientent de plus en plus vers des levées de fonds initiales grâce à un processus de mint, sans promesse de revenus sur le long terme grâce aux royalties.
Mon aventure dans les cryptomonnaies commence au début du bull-run 2021. Je me suis d’abord renseigné sur la technologie blockchain, Bitcoin et Ethereum, par simple curiosité. J’ai rapidement été séduit par l’idéal porté par BTC, et j’ai alors décidé d’investir. Par la suite, je me suis intéressé aux NFTs à travers plusieurs écosystèmes, dont Ethereum, Solana, ou encore Avalanche. La technologie développée par Avalanche m’a convaincu, et j’ai alors décidé de passer de simple investisseur à entrepreneur, en créant mon propre projet NFT.
J’ai toujours aimé écrire et transmettre mes connaissances. J’ai commencé par le faire auprès de ma petite communauté sur Twitter, avec laquelle je partageais mes analyses et mes avis. Aujourd’hui, j’ai l’opportunité d’allier mes deux passions, que sont l’écriture et le web3, en tant que rédacteur pour CryptoNeet. N’hésitez pas à me retrouver sur X/twitter.