Meilleures plateformes crypto en Belgique

Acheter des cryptomonnaies peut parfois paraître difficile. On est rapidement perdu devant un nombre important de plateformes d’échange. 

Aujourd’hui, si vous êtes résident belge, Crypto-Neet vous propose de faire le point sur les meilleurs exchanges. Nous prendrons en compte différents points importants, comme la régulation, les frais ou encore le catalogue d’actifs disponibles.

Quelles sont les meilleures plateformes

Coinbase : la meilleure plateforme pour les débutants

Coinbase est une plateforme américaine d’achat et de vente de cryptomonnaies. Elle a été créée en 2012, et est aujourd’hui disponible dans plus d’une centaine de pays. 

Elle possède un catalogue de plus d’une centaine d’actifs numériques. 

Elle a fait le choix de se plier à la réglementation américaine. De ce fait, elle peut légalement promouvoir sa plateforme, par de la publicité, sur son territoire. Elle est également cotée en bourse depuis avril 2021. 

Coinbase s’adresse particulièrement aux débutants, avec une interface simple et bien travaillée. L’offre se complète avec une version Coinbase Pro, où plus d’outils de trading et de cryptomonnaies sont disponibles. 

Le gros point négatif de la plateforme est les frais qu’elle applique. En effet, elle fait partie des plus chères du marché de ce côté-là. 

Nous vous proposons de faire le point sur la plateforme, à travers plusieurs données clés.

KuCoin : la meilleure pour le catalogue de cryptomonnaies

La plateforme KuCoin a été créée en 2017, depuis l’archipel des Seychelles. L’exchange est en continuel renouvellement, et de nouveaux produits sont constamment proposés aux utilisateurs. 

Ce qui en fait son succès est son catalogue impressionnant avec plus de 700 cryptomonnaies. Elle peut vous donner l’opportunité d’accéder à des cryptos plus volatiles que la moyenne, avec des faibles capitalisations de marché. 

La plateforme s’adresse aux débutants, mais surtout aux experts donc. L’accès aux actifs plus volatiles peut représenter un risque important pour des personnes non-initiées. 

De plus, même si cela n’est pour le moment pas obligatoire, KuCoin n’est régulé par aucune instance, en Belgique ou ailleurs. 

Binance : la meilleure pour les frais

Binance est la première plateforme par nombre d’utilisateurs et volume quotidien de trading. Elle a été créée en 2007 par le désormais célèbre CZ ou Changpeng Zhao. 

Cette popularité ne s’explique pas seulement par les frais faibles, mais également par l’interface agréable, l'accessibilité, et la version Binance Pro. 

L’exchange possède une excellente réputation, et CZ n’y est pas pour rien. En plus de proposer une plateforme d’échange de cryptoactifs, Binance a également lancé une blockchain nommée BNB Chain. 

D’autres produits étaient auparavant disponibles, mais ne le sont plus depuis l’enregistrement PSAN (prestataire de services sur actifs numériques) auprès de l’Autorité des Marchés Financiers Française. On pense notamment aux trading avec effet de levier et aux Futures. Bien que cela ne soit pas le même pays, la Belgique a décidé de s’aligner sur les décisions prises par delà sa frontière.

Kraken: la meilleure pour les traders

Kraken fait partie des exchanges les plus anciens encore en ligne. Son antériorité est un bon signe, car cela prouve que la plateforme a réussi à perdurer dans le temps. Elle a été créée en 2011, il y a plus d’une dizaine d’années donc. 

L’interface est également assez simple d’utilisation, mais plusieurs outils et produits à destination des traders confirmés sont disponibles. 

Les frais y sont assez élevés pour un compte classique, mais peuvent grandement se réduire avec un gros volume de trading. 

Pour le moment, Kraken n’est pas régulé en Belgique, ainsi tous ses services y sont disponibles. 

Si vous êtes un débutant, vous pouvez tout à fait passer par Kraken, mais le public cible de la plateforme est plutôt les traders réguliers. 

eToro : la meilleure pour la diversité d’actifs

eToro se démarque des précédentes plateformes par la diversité des actifs qu’elle propose. Elle ne possède pas le catalogue le plus fourni en cryptomonnaie. Vous pourrez cependant trouver d’autres types d'actifs, comme des actions et ETFs, des matières premières, etc. 

L’interface est également très simplifiée, et est très simple à prendre en main, même pour un néophyte. Aujourd’hui disponible dans plus de 140 pays, elle est une plateforme assez ancienne, avec une création en 2007. 

Les frais sont assez importants sur la plateforme. Des outils intéressants sont à la disposition des utilisateurs, comme le Copytrading et le Smart Portfolio. C’est pourquoi, nous pensons que le public cible de la plateforme est le débutant. Des traders plus confirmés trouveront des plateformes spécialisées plus adaptées. 

Comment choisir une plateforme crypto

La sécurité

La question de la sécurité est centrale. Il n’y a nul doute que la faillite de FTX va laisser de douloureux stigmas dans l’esprit de la plupart des utilisateurs. 

Il est donc important de tirer des leçons du passé, afin de maximiser le niveau de sécurité auquel on s’expose en investissant dans les cryptos. 

Tout d’abord, un premier niveau de sécurité se fait sur la possibilité d’activer l'authentification à deux facteurs (2FA). Cela sécurise votre compte et non pas la plateforme, mais il s’agit d’un point important. 

Pour ce qui est de la sécurité de la plateforme, plusieurs aspects sont à prendre en compte. Tout d’abord, du côté des réserves de cette dernière. Pour être sûr que chaque euro tradé sur la plateforme est bien assuré par une réserve de valeur équivalente ou supérieure. Pour cela, regardez si l’entreprise a effectué un audit de ses réserves, comme l’ont récemment fait Kraken et Binance. 

La volonté de se soumettre aux régulations est également un signe de sérieux. De plus, certaines licences exigent que les investissements des utilisateurs soient garantis grâce à des fonds de secours et des assurances. 

Enfin, un dernier levier qui est difficile à prévoir, est le risque de piratage. N’oubliez pas que vos investissements, gardés sur un exchange, sont vulnérables au hack et à la faillite de ce dernier. 

Les frais

Vous l’avez compris à travers le précédent classement. Toutes les plateformes ne se valent pas du côté des frais prélevés. 

Il est important de différencier plusieurs types de frais : 

• Les frais de trading : ces frais s’appliquent à chacun de vos trades. Certaines plateformes n’en imposent pas. Souvent, ces frais dépendent de l’actif tradé et de votre volume de trading. Généralement, plus vous utilisez une plateforme, et moins les frais sont élevés. 

• Les frais de dépôt et de retrait : là aussi, il y a des disparités. En règle générale, un dépôt ou un retrait par virement bancaire est soumis à des frais faibles voire inexistants. Dans le cas d’une carte bancaire, cela est généralement plus coûteux. 

• Les frais de conversion : ils ne sont pas présents sur toutes les plateformes. Sur eToro par exemple, dès que vous souhaitez convertir un euro en dollar, un frais de 0.5 % s’applique. 

Les méthodes de dépôts et retraits

Toutes les plateformes n’acceptent pas les mêmes méthodes de dépôt et de retrait. Globalement, les plateformes acceptent : 

• Dépôt et retrait par virement bancaire, avec des frais faibles ou nuls

• Dépôt et retrait par carte bancaire, option qui n’est pas présente partout, et souvent plus chère que la précédente

• Dépôt et retrait depuis un autre portefeuille. Vous pouvez utiliser un autre portefeuille, d’un autre exchange ou un non custodial, pour retirer ou déposer des cryptos. Là aussi, des frais s’appliquent. 

Les services

Encore une fois, de nombreuses différences sont à noter selon les sites d’échange de cryptomonnaie.

Pour commencer, les services de trading spot sont globalement disponibles partout. Lorsque vous souhaitez utiliser des outils plus avancés, comme le Margin ou les Futures, il faut se tourner vers des plateformes non régulées en Belgique. 

En effet, lorsqu’une plateforme accepte de se plier aux réglementations du pays ou de l’Europe, elle doit suspendre l’utilisation de ces services. C'est également le cas pour la partie “earn” qui permet d’accéder à du staking et du farming de crypto. 

Il existe tout de même d’autres produits qui peuvent être utilisés même pour un exchange régulé tel que : 

• Launchpad : qui permet d’accéder à la vente primaire de jetons de projet 

• Service de prêt en crypto

• Une section NFT pour le mint et le trading des jetons non-fongibles

• Service de Copy Trading qui permet de copier les mouvements d’un utilisateur

Service client

Les services clients peuvent vous aider à vous faire un avis sur une plateforme. Plus ce dernier est fourni, mieux c’est pour l’utilisateur.

Le plus souvent, voici les services disponibles : 

• Centre d’aide avec FAQ (pas toujours disponible en français)

• Système de chat en ligne

• Système de ticket de support

• Contact par réseau social

• Parfois un e-mail et un numéro de téléphone

Les actifs disponibles

Le catalogue d’actifs de la plateforme peut être un facteur important pour un investisseur. Si vous souhaitez vous limiter aux cryptomonnaies les plus connues, alors vous ne devrez pas rencontrer de problème. Si vous souhaitez accéder à des cryptomonnaies à faible capitalisation de marché, alors il faut bien choisir sa plateforme. 

Kucoin par exemple, possède le catalogue le plus fourni de notre liste précédente. Binance quant à elle, n’est pas un mauvais élève en la matière. Du côté d’eToro, on ne trouvera pas un nombre important de crypto, mais d’autres actifs comme les actions et les ETFs sont disponibles. 

À vous de définir vos besoins et de choisir l’exchange en conséquence. 

Les bonus et les offres d'inscription

Toutes les plateformes n’en proposent pas, mais c’est un cadeau qui fait toujours plaisir à un nouvel utilisateur. Il existe différents bonus : 

• Les bonus à l’inscription : ils sont là pour encourager un investisseur à passer le pas. La plupart du temps, ces bonus sont éphémères, pour des périodes particulières, comme Noël par exemple. Restez à l’affût des offres si vous avez une plateforme en tête. 

• Les bonus de parrainage : elles sont proposées par toutes les plateformes. Les bonus sont cependant différents selon l’exchange. Cela peut être un % de gain selon le volume de trading de votre filleul, ou encore des montants fixes en crypto.

• Il existe également des bonus qui viennent vous encourager à compléter votre profil d’utilisateurs, ou encore à en apprendre plus sur le web3 (Learn). 

Quelles sont les lois belges sur la crypto

La législation qui entoure le secteur de la cryptomonnaie demeure légèrement floue. Face à l’engouement qu’a suscité le marché en 2021, différents pays ont décidé d’élaborer des lois nationales. Ces lois sont en réalité des intermédiaires, qui prennent place le temps qu’une législation européenne claire soit décidée.  

En Belgique, depuis mai 2022, une première réglementation a fait son apparition. Elle stipule que : “toute personne morale établie en Belgique qui souhaite fournir des services de change entre monnaies virtuelles et monnaies légales, ou des services de portefeuille de garde en Belgique devra s’enregistrer au préalable auprès de la FSMA. Les prestataires déjà en activité au 1er mai 2022 doivent notifier à la FSMA l’exercice de leur activité avant le 1er juillet 2022 et demander leur immatriculation avant le 1er septembre 2022”. 

Cette décision fait clairement écho à ce qui a été décidé en France, un peu plus tôt, par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) et le statut PSAN (prestataires de services sur actifs numériques).

Ce n’était pas la première action légiférante en Belgique, puisqu’en février 2022, un arrêté royal relatif au contrôle des PSAN avait été adopté. En même temps, un projet de loi visant à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terroriste faisait mention des cryptomonnaies. 

En clair, l’achat et la détention de cryptomonnaie sont bien entendu légaux. La loi ne prévoit pour l’utilisateur qu’une obligation de déclaration de ses actifs. Ces derniers sont alors soumis à une taxation, pas encore spécifique en Belgique, mais qui reste obligatoire. 

Pour le moment, la législation cible principalement les plateformes d’échanges de cryptomonnaie, afin d’encadrer leur activité. On attend plus d’informations avec le projet MiCa et TFR à l’échelle européenne. La possible obligation pour les plateformes de fournir les informations privées de ses clients fait d’ores et déjà beaucoup parler. 

Dernièrement, la Belgique a voté pour l'ajout d'une mention spéciale pour les publicités liées aux cryptomonnaies : "En crypto, seul le risque est garanti". Le pays semble loin d'accueillir à bras ouverts ce domaine en pleine expansion.

Comment acheter des crypto en Belgique ?

Par carte bancaire

La carte bancaire est probablement le moyen le plus simple et rapide pour acheter des actifs numériques. Il vous suffit d’utiliser votre carte comme pour l’achat de n’importe quel autre produit sur Internet. En quelques secondes, vos actifs sont crédités sur votre portefeuille.

Le problème de cette méthode réside dans les frais. La plupart des exchanges prélèvent des frais relativement importants sur les dépôts et retraits en carte bancaire. Selon l’exchange, il peut s'agir de montant fixe en USD, ou de % de la somme totale, pouvant aller jusqu’à 5.99 %. 

C’est pourquoi nous vous conseillons d’utiliser cette méthode qu’en cas de nécessité. D’autres méthodes sont à privilégier. Voyons les autres moyens de paiement disponibles. 

Par virement bancaire

Il s’agit probablement du moyen le moins onéreux, toute plateforme confondue. Il suffit de communiquer vos informations bancaires sur la plateforme d’échange, et de procéder à un virement. Votre compte sera crédité sous 1 à 3 jours ouvrés. 

Beaucoup d’exchanges vous proposent d’utiliser ce moyen de paiement, sans aucuns frais. Ainsi, si vous n’êtes pas dans l’urgence, nous vous conseillons de procéder par virement SEPA. 

Par Paypal

Il est possible d’acheter des cryptomonnaies avec Paypal. Cependant, tous les exchanges ne le permettent pas. 

Il ne s’agit pas d’un moyen très populaire pour se procurer des cryptomonnaies.

Dans la liste précédente, seuls eToro et Coinbase acceptaient les paiements par Paypal.

Vous aurez dans ce cas, la possibilité d’acheter vos cryptomonnaies ou de déposer de l’argent FIAT directement avec votre compte PayPal. 

Plateforme d'échange

Il ne s’agit pas réellement d’un moyen de paiement, mais plutôt d’un support pour l’achat des actifs numériques. À l’aide des moyens précédemment cités, vous pouvez alors vous procurer des cryptomonnaies sur ce type de site. 

Vous pouvez donc opter pour la carte bancaire, PayPal, ou le virement bancaire. 

Renseignez-vous sur l’exchange que vous avez choisi, et les frais qu’il applique, qui seront différents selon le moyen de paiement pour lequel vous optez. 

Cash

Il est possible d’acheter des cryptomonnaies et notamment du BTC grâce à des distributeurs et des bureaux de change crypto. En Belgique, il existe plusieurs dizaines d’ATM Bitcoin, dans la plupart des grandes villes. Cependant, leur localisation peut être amenée à changer, sous la pression des banques qui considèrent ça comme de la concurrence. 

Que cela soit dans un bureau de change, ou dans un distributeur, il est important de noter que des frais importants peuvent être prélevés, allant jusqu’à 5 % de la somme totale. 

Bien que ce moyen soit intéressant, nous vous conseillons de passer par un exchange centralisé. La méthode est plus simple et moins coûteuse.

Comment déclarer ses revenus liés aux crypto-monnaies en Belgique ?

La réglementation belge sur le sujet est encore légèrement vague. De ce fait, selon votre profil, vous ne serez pas soumis au même régime de taxation. On distingue 3 possibilités différentes pouvant se justifier auprès du fisc : 

• Investisseur occasionnel qui place son argent par conviction et n’effectue que peu de mouvements liés à ses investissements. Dans ce cas, le fisc considère cela comme une gestion de patrimoine classique. Les plus-values réalisées ne sont pas taxées. 

• Investisseur régulier qui fait de nombreuses conversions et spécule sur les monnaies numériques. Même s’il ne s’agit pas de votre activité principale, si vous réalisez de nombreuses plus-values à court terme, cela est considéré comme des “revenus divers”. Dans ce cas, le régime de taxation prévoit un prélèvement de 33 % sur les plus-values réalisées (il faut donc déduire du montant à déclarer votre investissement initial). 

Si vous êtes dans ce cas, rendez-vous dans la deuxième partie de la déclaration. Dans le cadre XV, vous trouverez “revenus divers”, sous le titre “B. Autres revenus divers”, code 1440/2440. Les frais exposés peuvent être déclarés en regard du code 1441/2441.

• Vous avez fait du trading de cryptomonnaies votre activité principale, ou avez décidé de faire du mining d’actifs numériques. Dans ce cas, la Belgique considère qu’il s’agit d’un emploi, sur lequel vous pouvez être taxé de 25 % à 50 % selon le montant des revenus.

Pour cette catégorie, rendez-vous dans le cadre XVII “Bénéfices d’entreprises industrielles, commerciales ou agricoles”, sous le code 1600/2600.

Dans tous les cas, vous n’êtes tenus de déclarer vos plus-values que lorsque vous convertissez vos actifs en monnaie fiduciaire (euros). 

N’oubliez pas que si vous possédez de l’argent sur un exchange centralisé, cela est considéré comme un compte à l’étranger. Il faut donc les déclarer auprès du fisc, même si vous ne les avez pas convertis en devise.