L’IA est-elle déjà contrôlée par les Big Tech ? OpenAI tire la sonnette d’alarme
ValOpenAI a officiellement tiré la sonnette d’alarme auprès de l’Union européenne. En cause : des pratiques jugées anti-concurrentielles de Google, Apple et même… Microsoft, son propre investisseur stratégique. Un avertissement lancé avant qu’il ne soit trop tard pour la concurrence.
Des accusations directes contre Google, Apple… et Microsoft
Lors d’une réunion le 24 septembre avec la commissaire européenne Teresa Ribera, OpenAI a dénoncé les obstacles croissants à l’innovation posés par les grands acteurs historiques. La firme reproche à ces géants de verrouiller l’accès aux données, aux outils cloud et aux environnements applicatifs, freinant ainsi les alternatives en matière d’intelligence artificielle.
Bien que cette démarche ne constitue pas une plainte formelle, OpenAI demande une intervention rapide de Bruxelles pour éviter le verrouillage définitif du marché de l’IA. Les griefs visent directement Google pour ses barrages sur la distribution, mais aussi Microsoft, avec qui OpenAI entretient une relation ambivalente : collaboration financière d’un côté, compétition frontale de l’autre.
Microsoft pousse son propre assistant Copilot, pendant qu’OpenAI développe ChatGPT pour l’entreprise. Il en découle bien évidement des tensions palpables, malgré les milliards déjà investis.
Derrière la bataille réglementaire, une guerre d’infrastructures
Cette confrontation n’est qu’une facette d’un affrontement plus large. OpenAI vient d’annoncer un partenariat à 300 milliards de dollars avec Oracle pour créer des centres de données alimentés par des GPU Nvidia. Un jour plus tôt, la société avait déjà révélé un projet à 100 milliards avec Nvidia. L’enjeu : sécuriser l’infrastructure de calcul pour dominer le secteur.
Oracle, bien qu’allié, montre des marges faibles sur ses offres cloud, selon des fuites internes. Le modèle semble tirer profit de Nvidia, dont les GPU sont revendus via un système de leasing opaque, notamment au profit de xAI, le concurrent d’OpenAI lancé par Elon Musk.
Nvidia joue sur tous les tableaux : producteur, investisseur et fournisseur. Avec 2 milliards injectés dans xAI, l’entreprise s’assure une place centrale dans la course à l’IA, au prix d’un enchaînement stratégique complexe entre matériel, dette et location croisée.
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