La démocratie américaine bientôt entre les mains de la blockchain ? Ce que prépare l’État de New York va faire débat
CléLe futur des élections aux États-Unis pourrait bien se jouer sur... une blockchain. Non, ce n’est pas un pitch de série dystopique, mais le contenu explosif d’un nouveau projet de loi introduit par l’État de New York. L’Assemblée propose d’intégrer la technologie blockchain pour sécuriser les votes, protéger les résultats et rendre tout le processus inviolable et traçable. L’heure est grave, les ambitions sont énormes, et les débats promettent d’être électriques.
Vers des élections 100 % infalsifiables ou un cauchemar technocratique ?
Portée par l’assembléiste Clyde Vanel, la proposition Assembly Bill A7716 ordonne une étude approfondie sur l’usage de la blockchain dans le système électoral.
Le texte ne fait pas les choses à moitié : il engage le Bureau des élections de l’État de New York et l’Office des technologies de l’information à se pencher sérieusement sur la question. Objectif ? Explorer comment une technologie normalement utilisée pour les cryptomonnaies pourrait protéger les bulletins de vote comme des bitcoins.
Les promesses sont dignes d’un film de science-fiction : registre immuable, transparence absolue, auditabilité en temps réel.
En bref, un processus électoral à l’épreuve des fraudes, des piratages et des controverses. Un rêve de démocratie 3.0... ou un mirage technologique ? Car la blockchain, aussi prometteuse soit-elle, soulève autant de questions qu’elle ne propose de solutions.
Trop beau pour être vrai ? Les zones d’ombre du vote blockchain
Sur le papier, c’est révolutionnaire. Dans la réalité, c’est plus complexe. Comment assurer l’anonymat des électeurs tout en garantissant la transparence ? Comment éviter que les inégalités d’accès au numérique ne creusent un fossé démocratique ?
Et surtout, qui contrôle le système ? Même décentralisée, une blockchain nécessite une gouvernance. Et dans un pays où chaque vote compte, confier les clés du scrutin à une technologie nouvelle, c’est jouer avec le feu.
Ajoutez à cela les problèmes de scalabilité, les coûts de mise en œuvre, la dépendance à une infrastructure numérique robuste… et vous obtenez un cocktail à haut risque politique. Sans parler des cybermenaces. Protéger des cryptos est une chose, garantir l’intégrité d’un scrutin national en est une autre.
Une idée ancienne qui revient en force : pourquoi maintenant ?
Ce n’est pas la première tentative. Depuis 2017, Clyde Vanel pousse pour un usage plus poussé de la blockchain dans la sphère publique.
Mais le contexte a changé : ingérences étrangères, doutes massifs sur la légitimité des scrutins, montée des deepfakes... Le moment est parfait pour ramener la question sur la table.
Le projet A7716 ne veut pas imposer une solution dès demain. Il veut étudier, comparer avec d’autres expériences, identifier les failles comme les potentiels. Des États comme l’Utah ou le Colorado ont déjà testé le vote blockchain à petite échelle, notamment pour les militaires à l’étranger. New York pourrait aller beaucoup plus loin.
Alors, coup de génie pour rétablir la confiance électorale ? Ou prélude à un chaos numérique inédit ? Une chose est sûre : le jour où votre vote sera sécurisé comme un NFT… il faudra croiser les doigts pour que le smart contract n’ait pas de bug.
CléRédacteur pour Crypto-Neet. J'ai commencé à m'intéresser aux cryptomonnaies en 2017, juste avant le bull run de fin d'année. Après avoir réalisé toutes les erreurs de débutant, j'ai décidé de m'intéresser sérieusement à la blockchain, à la DeFi et au trading. C'est aujourd'hui devenu une passion de tous les jours que je partage à travers des articles d'actualités et des reviews vulgarisées. Passionné aussi par la création de contenus, je tente de créer une expérience intéressante et facile à utiliser pour les lecteurs et utilisateurs. Dernièrement, je me spécialise sur l'utilisation de Midjourney pour accompagner nos contenus sur la cryptomonnaie. Je rédige aussi des articles sur Alti Trading et Tradingbeasts. Retrouvez-moi sur X.
