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analyse des no kyc exchange

Le No KYC fonctionne-t-il vraiment pour le trading crypto ?

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Valère PeterVal
par Valère PeterArticle publié le 30 septembre 2025

Dans l’univers des cryptomonnaies, la quête de discrétion se traduit par l’émergence d’exchanges No KYC, c’est-à-dire des plateformes qui demandent peu ou pas de vérification d’identité. Ce fonctionnement, qui favorise l’anonymat, soulève cependant une problématique : faut-il privilégier la confidentialité et la liberté, ou la sécurité et la conformité légale ?

Alors que les régulations se durcissent partout, les plateformes cryptos no KYC continuent de gagner en popularité auprès des traders soucieux d’indépendance. Est-ce une alternative durable ou une illusion qui finira par disparaître sous le poids des régulations ? 

Découvrez à travers ce guide ce qu’est un exchange No KYC, comment il fonctionne, quelques exemples et les dangers liés à leur utilisation. Vous pourrez alors décider s’il en vaut la peine de les adopter.

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Qu’est-ce qu’un échange de crypto No KYC ?

Une exchange de crypto No KYC est une plateforme de trading qui réduit, parfois fortement, les formalités d’identification des utilisateurs.

Vous pourrez donc acheter, vendre ou échanger vos cryptos sans fournir des documents d’identité ou autres justificatifs. Ces exchanges No KYC diffèrent des plateformes traditionnelles où une vérification d’identité est obligatoire. 

Ces exchanges No KYC rencontrent un succès auprès des utilisateurs en raison des nombreux avantages que ces derniers tirent de leur utilisation. Ils permettent dans un premier temps de préserver son anonymat.

Ensuite, ils permettent de contourner les restrictions géographiques qui existent dans certains pays. Par ailleurs, les exchanges No KYC permettent d’avoir un accès rapide aux marchés cryptographiques avec une inscription en quelques secondes, sans besoin d’attendre une quelconque vérification.

L'utilité du KYC pour le trading crypto

Le KYC, est l'acronyme de “Know Your Customer”, ce qui signifie “Connais ton client”. C’est un ensemble de procédures mise en place pour collecter les documents ou autres justificatifs permettant de prouver l’identité des utilisateurs

Dans le monde du trading crypto, le KYC est une mesure sécuritaire pour répondre aux exigences légales en matière de lutte contre la fraude. Il permet ainsi de prévenir les opérations de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme ou toute autre activité illégale. En connaissant l’identité du client, le KYC permet aussi aux plateformes de protéger ce dernier contre le piratage et le vol d’identité.

On constate qu’il s’agit d’une mesure qui permet de créer un environnement financier plus sûr pour l’utilisateur. Cela dit, il enlève l’anonymat si cher à certains internautes, un principe sur lequel repose l’achat de cryptomonnaies. 

L’utilisation du KYC a cependant permis d’identifier et de geler rapidement plusieurs millions de dollars issus d’un piratage, selon un communiqué de juin 2022 de Binance. Sans cette mesure, les fonds volés auraient pu être blanchis et disséminés à travers différents portefeuilles anonymes, rendant impossible toute tentative de récupération.

Dangers d'un échange de crypto en no KYC

Comme vous avez pu le lire, une plateforme crypto en No KYC n’a pas que des avantages. Son utilisation présente aussi certains dangers. Les risques d’arnaque et de piratage conduisant à des vols de fonds sont les premières limites de ces exchanges. 

Les plateformes no KYC n’étant généralement pas réglementées, en cas de litige avec elles, l’utilisateur a moins de recours de légal. Il peut ainsi voir ses fonds bloqués, sans explication. Le risque de gel s’accentue aussi lorsque l’exchange devient la cible des autorités.

Plus loin, dans les périodes particulièrement volatiles, les baleines peuvent manipuler le prix des jetons et provoquer l’effondrement et la fermeture de la plateforme. Lorsque cela arrive, vous perdez vos fonds, sans recours possible.

À l’inverse, l’utilisation d’une bourse régulé utilisant le KYC vous protège de tous ces risques. Le tableau montre la différence entre ces deux catégories de plateforme en matière de sécurité. 

CritèresExchange avec KYCExchange no KYC
Vérification d’identitéObligatoireMinimale ou inexistante
Niveau d’anonymatFaibleÉlevé
Sécurité des fondsProtection renforcée (assurances, fonds de réserve, audits)Dépend uniquement de la fiabilité de la plateforme
Recours légauxPossible en cas de litige ou piratage (coopération avec autorités)Très limité, souvent inexistant
Risques principauxSurveillance accrue, perte d’anonymatArnaques, vols, gel de fonds, fermeture soudaine
Conformité légaleRéguléEn infraction avec les régulateurs

Régulateurs de lutte contre le blanchiment d'argent crypto avec no KYC

Les régulateurs surveillent de près les exchanges No KYC parce que l’absence ou la faiblesse de procédure de vérification créent des risques de sécurité. Au plan international, les règles du GAFI exigent une approche basée sur les risques pour limiter l’utilisation des crypto-actifs à des fins illicites. Ces recommandations servent de cadre que les pays doivent transposer dans leurs lois et superviser.

Voici des exemples de régulateurs locaux de cryptomonnaies et les mesures prises pour lutter contre les activités illicites. 

Régulateurs de crypto-monnaie de Hong Kong

Les autorités de Hong Kong veulent faire de l’ile un hub crypto compétitif. Pour ne pas sacrifier la sécurité du marché, elles ont mis en place un régime d’autorisation avec des exigences élevées en matière de conformité AML/KYC

La Securities and Futures Commission (SFC) vise ainsi à éviter tout scandale d’exchange non autorisé, comme celui de JPEX, accusé en 2023 d’avoir causé des pertes massives aux investisseurs. Dans ce contexte, le No KYC a une place de plus en plus limitée. Les exchanges qui veulent y opérer légalement doivent respecter des standards KYC/AML stricts.

Régulateurs de crypto-monnaie de Singapour

À Singapour, la Monetary Authority of Singapore (MAS) encadre strictement le secteur crypto tout en encourageant l’innovation. Cette fermeté vise à préserver la réputation de Singapour comme place financière solide. 

Les exchanges sans KYC y sont perçus comme risqués et ne peuvent pas obtenir d’autorisation officielle. Il faut donc se conformer à des obligations claires en matière de lutte contre le blanchiment (AML) et de vérification d’identité (KYC) pour exercer dans le pays. 

Comparée à Hong Kong, l’approche de Singapour est similaire. Elle consiste à attirer les acteurs sérieux du marché, mais en imposant un cadre réglementaire rigoureux. Dans les deux cas, les exchanges No KYC voient leur marge de manœuvre se réduire considérablement.

Comment le No KYC fonctionne ?

Un exchange No KYC se caractérise par une procédure d’inscription simplifiée. Dans la majorité des cas, seule une adresse mail valide est nécessaire pour créer un compte et commencer à trader. Aucun document officiel n’est en effet requis, ni carte d’identité, passeport ou justification de domicile. 

Pour maintenir un certain niveau de sécurité, ces plateformes sans vérification mettent en place des mécanismes restrictifs. On peut citer entre autre ; 

  • Plafonds de retrait limité (obligation de vérifier le compte au-delà d’un certain seuil de volume ou de retrait.).

  • Surveillance des adresses IP pour repérer des comportements suspects. 

Un utilisateur qui souhaite ouvrir un compte auprès d’une plateforme no KYC peut le faire en quelques secondes, avec une simple adresse mail. Il peut déposer l’équivalent de 500 € en crypto et commencer à trader sans aucun contrôle d’identité. 

Lorsqu’il souhaite retirer ses fonds, il peut le faire tant qu’il reste sous la limite imposée par l’exchange. Cela peut être de 200 €  par exemple. S’il tente de dépasser le plafond journalier (plus de 200 € dans ce cas), la plateforme lui demandera alors de compléter un processus KYC. Ainsi, le No KYC fonctionne comme une porte d’entrée facile et rapide dans le monde du trading crypto.

Les exchanges Crypto sans KYC
Si vous recherchez l’anonymat, voici les plateformes dans lesquels vous devez vous inscrire.

bydfi.com

BYDFi, est l’acronyme de “Build Your Dream Finance” qu’on pourrait traduire comme “Bâtissez la finance de vos rêves”. Elle est présente dans près de 190 pays et a remporté de nombreuses récompenses internationales, dont celle de la meilleure exchange crypto de Forbes Advisor en 2023. 

Elle permet de s’inscrire sans vérification et de commencer par négocier immédiatement. Elle offre un large choix de crypto-monnaies avec un effet de levier élevé, et propose un compte de démonstration avec 50 000 dollars virtuels. 

Selon CoinMarketCap, son volume d'échanges au comptant dépasse 225 millions de dollars par jour. Elle permet aussi le copy trading, ce qui en fait la plateforme parfaite pour les débutants. L’absence de plan de gains de type “staking” et la preuve de confiance non déclarée est ce qu’on pourrait lui trouver comme limite. 

Newcastle United a conclu un accord pluriannuel avec BYDFi en août 2025, qui a permis à BYDFi de devenir le partenaire officiel du club en matière d'échange de cryptomonnaies. Ce partenariat visera principalement à renforcer l'expansion mondiale, à améliorer l'interaction avec les fans et à trouver d'autres applications de la finance numérique BYDFi afin de servir la base mondiale de fans de Newcastle.

dYdX 

Il s’agit d’une plateforme décentralisée lancée en 2019 sur la blockchain Ethereum. Elle combine la sécurité de cette blockchain avec l’utilisation de la technologie des ZK Rollup. Au moment de l’inscription, aucune vérification d’identité n’est exigée.

Pour trader, vous pourrez vous connecter avec votre wallet MetaMask ou Trustwallet. La plateforme propose 37 paires de crypto monnaies et permet de réaliser trois types d’ordres différents : l’ordre limite, l’ordre au marché et le stop.

En termes de volume, dYdX figure parmi les DEX les plus utilisés, avec parfois plus d’un milliard de dollars échangés quotidiennement. Côté fonctionnalités, elle se distingue par le trading sur marge et les contrats perpétuels, ce qui la rapproche des exchanges centralisés en termes d’outils disponibles.

La réputation de l’exchange est solide dans l’écosystème Defi et est même considéré comme la plateforme n°1 sur le marché du trading de dérivés. Il nécessite cependant des connaissances techniques pour une bonne prise en main. La plateforme est également critiquée pour sa dépendance à la stabilité d'Ethereum

BingX

BingX est aussi un exchange qui permet une inscription et un usage sans KYC. Il permet d’accéder à plus de 1 000 crypto actifs, avec des effets de leviers jusqu’à x125. Elle dispose par ailleurs de nombreuses fonctionnalités de trading, à l’instar du trading spot ou du copy trading. 

Il permet aussi d’acheter des cryptos avec des monnaies fiat et ne prélève aucune commission sur les dépôts. Au niveau de la réputation, BingX est souvent mentionné dans des classements de exchanges No KYC. 

Comme limite, on peut pointer du doigt le plafonnement de retraits sans vérification. Cela dit, la somme fixée (50 000 €) est suffisamment élevée. Il peut cependant avoir des risques réglementaires variables selon les pays, ce qui peut conduire à des risques de blocage en de vérification non complétée.

Conclusion

La liberté et l’anonymat que garantissent les exchanges No KYC ne vont pas de pair avec la sécurité et la conformité que recherchent les autorités. Face à des régulations de plus en plus en strictes, certaines plateformes No KYC s’adaptent en imposant désormais davantage de contraintes aux utilisateurs, comme des limites de retraits. 

Si vous tradez depuis une plateforme No KYC, cela n’est peut-être pas légal dans votre pays. En cas d’intervention des autorités, vos fonds risquent d’être gelés et vous pourrez les perdre définitivement. Nous recommandons donc de faire preuve de prudence et d’utiliser les plateformes les plus réputées, comme celles présentées dans ce guide. Limitez par ailleurs les montants stockés dans ces exchanges et vérifiez-la réglementation locale.

À terme, l’avenir du No KYC dépendra de l’évolution du cadre réglementaire international. Selon son durcissement ou son assouplissement, ces plateformes pourraient soit disparaître progressivement, soit trouver leur place comme alternatives de niche dans l’écosystème crypto.

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Passionné de financetrading et cryptomonnaies, je mets à profit mes 7 ans d'expérience en tant que trader sur les CFDs pour guider les investisseurs à mieux comprendre les marchés et à identifier les projets cryptos les plus prometteurs. Mon parcours m'a conduit à me concentrer sur l'univers des actifs numériques, où je décode les tendances du marché et analyse les projets cryptos les plus prometteurs pour aider les investisseurs à naviguer avec confiance dans ce secteur en constante évolution. Toujours à la recherche de nouveaux défis, je suis animé par la volonté de partager mes connaissances et de contribuer à l'adoption massive des technologies de demain. Retrouvez moi sur LinkedIn.

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