Un nouveau procès pour CZ, Binance et les influenceurs

Un procès qui pourrait coûter cher

Pas de répit pour CZ et son entreprise Binance. Après une action en justice initiée par la CFTC, un nouveau problème judiciaire voit le jour. La première plateforme d’échange de cryptomonnaies, ainsi que son fondateur et trois influenceurs cryptos sont poursuivis pour promotion de titres non-enregistrés. Les préjudices estimés seraient de plus d’un milliard de dollars. 

Cette plainte a été déposée le 31 mars par le Moscowitz Law Firm et Boies Schiller Flexner dans le district sud de la Floride. Ils prétendent que Binance a procédé à la promotion et à la négociation de titres non-enregistrés. Ils accusent même CZ d’avoir payé des influenceurs pour en faire de la promotion, ce qui revêt un caractère illégal. 

Nous avons parcouru le dossier, et voici ce qu’il en retourne.

Les avocats estiment qu’il y a un schéma classique des bourses centralisées dans ce genre de cas. Ils s’appuient sur une précédente action en justice menée contre Voyager. Les avocats avaient alors stipulé que les influenceurs qui font la promotion de titres non-enregistrés sont responsables des pertes subies par les clients. 

Les accusations portées à Binance et les influenceurs Jimmy Butler, star des Miami Heat en NBA, et les youtubeurs Graham Stephan et Ben Armstrong (Bitboy Crypto), sont similaires. Selon les avocats à l’initiative, le préjudice pour les clients est estimé à plus d’un milliard de dollars.

Pour le moment, seulement trois citoyens ont accepté de porter l’affaire devant la justice. En cas de sanction de type dommages et intérêts, ce sont plusieurs millions d’utilisateurs qui pourraient être éligibles. De plus, selon la plainte, les investisseurs n’ont pas l’obligation de prouver qu’ils ont été influencés par les publicités de titres non-enregistrés. D’autres influenceurs pourraient se retrouver ajoutés au dossier.

Les États-Unis en campagne contre les cryptomonnaies

Le climat général autour des cryptomonnaies semble de plus en plus hostile aux États-Unis. Nos articles d’actualités ne finissent plus de traiter des nouvelles actions en justice et autres actions anti-crypto venues des USA. 

En à peine plus d’un mois, nous avons recensé plusieurs faits de ce type. Le 13 février, c’était le BUSD, stablecoin de Binance, qui était visé par la SEC pour ne pas avoir procéder à l’enregistrement d’un titre financier. 

À peine 1 mois plus tard, Joe Biden annonçait une hausse des taxes sur les profits réalisés par les investisseurs et les mineurs de cryptomonnaies. Dix jours après, on apprenait que Coinbase envisageait sérieusement de quitter les Etats-Unis. Dans le même temps, plusieurs influenceurs cryptos étaient poursuivis par la justice dans le cadre de l’affaire de la plateforme FTX.

Le mois de mars était encore loin de délivrer toutes ses surprises puisque le 23 de ce mois, Sushiswap et Coinbase étaient visés par la SEC. La CFTC rentrait dans la danse seulement 5 jours plus tard, contre Binance et CZ. 

L’Europe a, comme souvent, décidé de suivre cette tendance régulatrice des États-Unis. Le 29 mars, le parlement européen s’attaquait aux projets décentralisés, et notamment les marketplaces NFT et les plateformes de DAO. Presque le même jour, la France votait une loi dont le résultat serait la censure des influenceurs du domaine. 

Difficile de trouver des bonnes nouvelles ces derniers temps. Entre le marché baissier qui continue son chemin, et les pulsions régulatrices transatlantiques, l’actualité est de moins en moins excitante. N’hésitez pas à suivre Crypto-Neet pour vous tenir au courant des dernières informations.