
Combien rapporte une assurance vie ?

L’assurance-vie fait partie des placements préférés des Français. Elle permet à la fois d’épargner, de préparer sa retraite et de transmettre son patrimoine dans de bonnes conditions. Mais combien ça rapporte concrètement ?
La réponse n’est pas figée, car le pourcentage peut varier selon plusieurs paramètres. Il s'agit notamment du type de contrat choisi, les frais appliqués, la stratégie d’investissement adoptée, mais aussi le contexte économique. Dans cet article, nous allons décortiquer les performances moyennes observées, la fiscalité applicable ainsi que les meilleures pratiques pour optimiser vos gains sur le long terme.

Combien rapporte une assurance vie en résumé ?
Comme énoncé, le rendement d’une assurance vie dépend de plusieurs paramètres dont le type de support choisi. On nomme :
Les fonds en euros (capital garanti) : ils promettent en moyenne entre 1,5 % et 3 %, selon les contrats et les assureurs
Les contrats multisupports (unités de compte + fonds euros) : ces derniers sont plus aléatoires, avec des rendements qui s’étendent de 3 % à plus de 6 % selon l’état des marchés financiers et le niveau de risque pris
Comment calculer ce que rapporte un contrat d’assurance-vie ?
Les éléments suivants vous permettront d'évaluer ce que rapporte un contrat d’assurance-vie :
La performance brute des supports choisis
Fonds en euros : rendement annuel moyen estimé entre 1,5 % et 3 % en 2025
Unités de compte : beaucoup plus variables, dépendant des marchés financiers pouvant engendrer cela peut être des pertes ou des gains à deux chiffres)
Les frais appliqués par le contrat
Frais de gestion annuels (souvent entre 0,5 % et 1 %)
Frais d’entrée et d’arbitrage éventuels
La fiscalité sur les gains
Au-delà de 8 ans, l’assurance-vie bénéficie d’une fiscalité plus favorable
Avant, les retraits peuvent être soumis au PFU de 30 % (ou barème de l’impôt sur le revenu + prélèvements sociaux)
Pour le dire sous forme d’une formule mathématique :
Rendement net = Performance brute – frais – fiscalité.
Découvrez ci-après une simulation qui montre clairement combien peut rapporter un contrat d’assurance-vie de 10 000 € investis sur 1 an selon les différents supports.
Support choisi | Rendement brut annoncé | Frais de gestion | Après prélèvements sociaux (17,2 %) | Rendement net réel | Gain en € net |
---|---|---|---|---|---|
Fonds en euros | 2,5 % | -0,7 % | -0,43 % | 1,37 % | 137 € |
Unité de compte prudente (obligations, immobilier) | 4 % | -1 % | -0,52 % | 2,48 % | 248 € |
Unité de compte dynamique (actions, ETF) | 8 % | -1 % | -1,19 % | 5,81 % | 581 € |
Scénario défavorable (UC en perte) | -5 % | -1 % | n/a | -6 % | -600 € |
Ce tableau illustre bien la logique. Plus le rendement brut est élevé, plus intéressants seront vos gains.
Les performances : Définition
On définit la performance d'une assurance-vie comme les gains exprimés en pourcentage qu'apportent les sommes investies sur un contrat pendant une période donnée. Au moment de l'évaluer, il convient de considérer plusieurs paramètres, à savoir :
Le rendement annuel : c’est le pourcentage de gain (ou perte) sur une année. Un fonds en euros qui annonce par exemple 2,5 %, au bout d’une année.
Le rendement(s) moyen(s) sur plusieurs années : Il permet de lisser les résultats dans le temps, en particulier en ce qui concerne les unités de compte qui peuvent être volatiles. Un fonds actions qui a affiché + 5% en 2023 mais qui a perdu -3 % en 2022, entre dans cette catégorie.
La plus-value latente : il s’agit de la valorisation de vos supports financiers tant que vous n’avez pas retiré les fonds. Elle peut évoluer à la hausse ou à la baisse selon les marchés.
La compréhension de ces trois notions est primordiale pour dégager la rentabilité réelle d’un contrat, bien au-delà du chiffre “brut” annoncé.
Les frais de gestion : Explications
Pourtant souvent négligés, les frais peuvent directement avoir un impact direct sur vos gains. Il en existe diverses catégories notamment :
Frais d’entrée (ou de versements) : ils sont appliqués à chaque versement, leur pourcentage étant souvent entre 0 % et 3 % selon le contrat.
Frais de gestion annuels : ils sont appliqués chaque année sur l’encours, leur pourcentage étant généralement compris entre 0,5 % et 1 % pour les fonds en euros et 0,8 % à 1,2 % pour les unités de compte.
Frais d’arbitrage : ils sont débités lors des transferts de supports, généralement de 0,5 % à 1 %.
Ainsi, plutôt qu’un rendement brut à 3,5 %, sous des frais de gestion à 1 %, vous serez finalement à 2,5 % net avant fiscalité.
Combien rapportent les différents types d’assurances-vie ?
Tous les contrats d’assurance-vie ne se valent pas. Il en existe 3 principaux qui offrent différents rendements que nous vous invitons à découvrir les les lignes à suivre :
Combien rapporte une assurance-vie en euros ?
Le fonds en euros a le mérite d’être l’un des supports les plus sûrs. Votre capital est garanti par l’assureur et les intérêts déjà versés sont acquis définitivement. Au cours de l’année 2024–2025, les rendements moyens des fonds en euros sont estimés entre 1,5 % à 3 % en fonction des contrats et de la politique de redistribution des assureurs.
C’est une solution qui convient aux épargnants prudents mais aussi aux seniors. En revanche, force est de reconnaître que ces taux souffrent d’une baisse progressive depuis plusieurs années, sous l'effet de la baisse des taux obligataires.
Combien rapporte une assurance-vie multisupport ?
Avec un contrat multisupport, il est possible de combiner une assurance-vie à fonds en euros sécurisé et des unités de compte (UC), qui peuvent être investies dans des actifs très diversifiés comme :
des actions (via des fonds ou ETF),
de l’immobilier (SCPI, OPCI),
des obligations,
ou encore des fonds thématiques.
Le rendement potentiel dont vous pouvez disposer est bien plus considérable, oscillant entre -5 % et +10 % par an. Sur le long terme, un multisupport promet donc bien meilleurs résultats qu’un fonds euros. Cela sous-entend que vous pouvez aussi perdre plus.
Une chose est sûre, c'est le produit idéal pour les investisseurs au profil dynamique. Ceux qui ont une tolérance au risque plutôt élevée et qui recherchent la performance.
Combien rapporte une assurance-vie en cas de décès ?
L’assurance-vie constitue également un levier de transmission patrimoniale. Au décès de l’assuré, le montant est transmis à ses bénéficiaires, selon une fiscalité favorable, puisque les versements réalisés avant l’âge de 70 ans sont soumis à un abattement de 152 500 € par bénéficiaire.
Puis, au-delà de 70 ans, les abattements ne s’élèvent qu’à 30 500 €, cependant les intérêts et plus-values échappent à ce régime. L’assurance-vie n’est donc pas “une bonne affaire” “en cas de décès”, mais demeure cependant un important instrument de transmission et d’optimisation fiscale du patrimoine.
Découvrez ci-joint un récapitulatif des rendements selon le type d’assurance-vie :
Type d’assurance-vie | Rendement moyen 2024–2025 | Niveau de risque | Avantages | Limites |
---|---|---|---|---|
Fonds en euros | 1,5 % à 3 % / an | Faible | Capital garanti, sécurité, intérêts acquis définitivement | Rendement en baisse, peu adapté pour dynamiser son épargne |
Multisupport (UC) | -5 % à +10 % / an (selon marchés) | Moyen à élevé | Potentiel de gains élevés, diversification (actions, immobilier, obligations) | Risque de perte en capital, gestion plus complexe |
En cas de décès (transmission) | Pas de rendement direct, avantage fiscal | Aucun risque financier (hors supports en UC) | Transmission hors droits de succession jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire (versements avant 70 ans) |
Comment comparer les taux des contrats d’assurance-vie ?
Comparer deux contrats d’assurance-vie ne consiste pas seulement à prendre en compte le rendement de l’année précédente. Pour les comparer, il faut analyser plusieurs critères clés tels que :
La régularité des performances dans le temps : un contrat à rendements moins élevés, mais réguliers, est souvent préférable à un autre moins régulier !’
Le niveau des frais (entrée, gestion, arbitrage) :
La diversité des supports proposés (fonds en euros, unités de compte diverses).
La transparence de l’assureur sur la gestion de ses actifs et la publication des résultats.
Les perspectives à long terme : certains assureurs ont conservé des réserves, leur permettant de maintenir des rendements relativement bons, y compris dans de mauvaises périodes.
En gardant tous ces points à l’esprit, vous éviterez les pièges des contrats trop alléchants, mais peu solides dans le temps.
Marchés obligataires
Les fonds en euros reposent en majorité sur des titres obligataires d’Etat et d’entreprises. Ces titres rémunèrent l’assureur avec des intérêts réguliers, avant d’être redistribués à l’épargnant. Les rendements dont vous pouvez bénéficier sur ces marchés dépendent directement du niveau des taux d’intérêt :
Quand les taux sont bas, ils rapportent peu pour des nouvelles obligations, ce qui fragilise le rendement des fonds en euros.
Au contraire lorsqu'ils remontent, alors les nouvelles obligations rapportent plus, et les fonds en euros améliorent leur rendement.
L’évolution du marché obligataire a un effet retardé sur vos performances. Les hausses des taux sont favorables pour les épargnants, mais mettent plusieurs années à avoir un impact réel.
Réserves des assureurs
Les assureurs disposent d'un mécanisme particulier pour stabiliser le rendement des des fonds euros : la Provision pour Participation aux Bénéfices (PPB). Lorsqu'une année est rentable, par exemple grâce à de bons revenus obligataires ou immobiliers, l’assureur n'est pas tenu de reverser immédiatement tous les gains exprimés en euros. Il peut en réserver une partie dans la PPB. Ces sommes pourront être reversées au cours des huit prochaines années. Cela sert à
lisser les performances dans le temps,
éviter de trop fortes variations d’une année sur l’autre,
maintenir un rendement acceptable même lorsque les marchés sont moins favorables.
Lorsqu’on compare deux contrats, il est donc intéressant de regarder le taux de réserve détenu par l’assureur : un assureur bien doté en PPB a plus de marges pour soutenir les rendements futurs.
Cette réserve peut également servir à comparer différents contrats, notamment en ce qui concerne leurs taux de réserve car un assureur doté correctement en PPB a des marges pour garantir de bons rendements futurs.
Immobilier et actions
Les unités de compte (UC) sont incontournables dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie multisupport. Contrairement à un fonds en euros, elles ne garantissent pas le capital, mais permettent un meilleur potentiel de rendement grâce à des placements d’origines différentes, parmi lesquels on peut distinguer deux catégories, les actions et l’immobilier :
Les actions
Elles permettent de profiter de la croissance des entreprises. Historiquement, en longue période, elles présentent des performances potentiellement plus élevées que les obligations ou les fonds en euros, mais elles souffrent d’une très forte volatilité à court terme.
Une bonne allocation en actions peut permettre d’améliorer le rendement d’un contrat, en particulier si l’on investit au travers de fonds diversifiés ou d’ETF.
L’immobilier
L'immobilier permet d’investir grâce à des supports comme les SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) ou les OPCI.
Il permet d’accéder à des revenus réguliers (les loyers) et à une diversification intéressante, tout en restant particulièrement dépendant des cycles économiques et des variations des taux d’intérêts.
Les critères qui déterminent la performance
S’il est vrai que le rendement d’une assurance-vie dépend avant tout des marchés financiers et de l’environnement économique, l’épargnant reste libre de ses choix. Selon les contrats et les stratégies qu'il décide d'utiliser, il peut espérer un rendement nettement plus rémunérateur à long terme. Trois leviers se présentent à lui :
L’importance des frais bas pour une assurance-vie
Les frais influencent directement la performance nette. Un contrat avec des frais de gestion annuels de 0,6 % sera beaucoup plus rentable sur 10 ou 20 ans qu'un contrat similaire présentant un taux de 1,2 %.
Les contrats d'assurance-vie sur internet sont généralement plus avantageux, présentent peu ou pas de frais initiaux et des coûts de gestion diminués.
Les contrats proposés par les institutions bancaires classiques ou les réseaux physiques ont généralement des coûts plus importants, ce qui peut diminuer considérablement une grande partie des bénéfices.
À long terme, même une légère différence de coût peut entraîner des milliers d'euros. Par exemple, un contrat facturant 0.5 % de frais d’entrée réduit votre capital investi de 500 € si vous placez 100 000 €.
La stratégie d’allocation
La performance de votre assurance-vie est largement influencée par la stratégie d'allocation, c'est-à-dire, la façon dont vous distribuez vos économies entre les différents supports.
C'est elle qui détermine l'allocation entre les fonds en euros (sécurisés) et les unités de compte (plus risquées, mais éventuellement plus profitables). Elle garantit un équilibre entre la sécurité et le rendement. On identifie habituellement trois types de profils :
Allocation prudente
Elle favorise principalement le fonds en euros, tout en réservant une portion modeste aux unités de compte. C'est une stratégie destinée aux investisseurs qui souhaitent sécuriser leur capital tout en se contentant d'un rendement modeste mais constant.
Allocation équilibrée
Elle distribue de manière égale l'investissement entre les fonds en euros et les unités de compte (actions, immobilier, ETF). Elle cherche à trouver un équilibre entre la sécurité et la performance.
Allocation dynamique
Elle privilégie largement les unités de compte, en particulier les actions et les actifs immobiliers. Elle peut produire de bonnes performances sur le long cours, mais elle entraîne également des variations parfois prononcées.
Plus on s'engage dans des actifs à risque, plus la possibilité de profit est grande, mais cela augmente également le risque de connaître des déclins temporaires.
Il est donc crucial d'ajuster la stratégie en fonction de son horizon d'investissement et de sa capacité à supporter le risque. Une répartition appropriée, régulièrement mise à jour, distingue une assurance-vie stagnante d'une autre qui véritablement construit un capital solide sur le long terme.
La qualité des fonds d’investissement
Il est impératif que vous teniez compte de la qualité des fonds offerts dans un contrat d'assurance-vie. La valeur des unités de compte peut varier. Certains fonds d'actions ou immobiliers, administrés par des équipes de renom, affichent de bonnes performances, alors que d'autres ont du mal à surpasser les indices de référence.
Un bon fonds d'actions diversifié ou un ETF indiciel offre la possibilité de suivre l'évolution des marchés mondiaux à moindre coût, tout en bénéficiant d'un historique de rendement fiable. En revanche, quelques fonds « maison » offerts par des banques conventionnelles présentent des frais importants et des performances en dessous de la moyenne.
On peut dire la même chose de l'immobilier. Une SCPI bien administrée peut procurer des revenus constants, mais elles ne sont pas toutes égales. Certaines adoptent une approche prudente et des locataires fiables, et d'autres sont affectées par un fort taux de vacance ou une stratégie risquée.
Conclusion
En France, l'assurance-vie reste un investissement privilégié grâce à sa souplesse, ses bénéfices fiscaux et son importance majeure dans la planification de la retraite et la transmission du patrimoine.
Une assurance-vie peut rapporter de 1,5 % à 3 % par an sur un fonds en euros, et jusqu'à 6 % ou plus sur une allocation dynamique bien gérée.
Le rendement précis varie en fonction de différents facteurs comme le type de contrat, le niveau des frais, la stratégie d'allocation. Nous vous proposons de comparer les contrats et de les ajuster à votre profil d'investisseur (prudent, équilibré ou dynamique).
FAQ
Est-ce qu'une assurance-vie rapporte de l'argent ?
Quel est le rendement moyen d'une assurance-vie ?
Quels sont les inconvénients de l'assurance-vie ?
Quel est le taux d'intérêt des assurances-vie ?

Passionné de finance, trading et cryptomonnaies, je mets à profit mes 7 ans d'expérience en tant que trader sur les CFDs pour guider les investisseurs à mieux comprendre les marchés et à identifier les projets cryptos les plus prometteurs. Mon parcours m'a conduit à me concentrer sur l'univers des actifs numériques, où je décode les tendances du marché et analyse les projets cryptos les plus prometteurs pour aider les investisseurs à naviguer avec confiance dans ce secteur en constante évolution. Toujours à la recherche de nouveaux défis, je suis animé par la volonté de partager mes connaissances et de contribuer à l'adoption massive des technologies de demain. Retrouvez moi sur LinkedIn.