La Russie bannit le minage de crypto dans 10 régions : la fin d’une ère ou une manœuvre stratégique ?

Une interdiction inédite et sévère

À partir du 1er janvier 2025, les régions comme le Daghestan, la Tchétchénie et l’Ossétie du Nord devront cesser toutes activités liées au minage de cryptomonnaies. Cette interdiction, en vigueur jusqu’en mars 2031, s’appuie sur l’idée que le minage consomme des ressources énergétiques disproportionnées, au détriment de la population.

Mais ce moratoire ne s’arrête pas là : des restrictions temporaires pourraient s’appliquer dans d’autres régions en cas de pics de demande énergétique. Une mesure qui reflète la volonté de Moscou d’étendre son contrôle sur l’industrie.

Une stratégie énergétique ou un prétexte pour un contrôle accru ?

Bien que la consommation énergétique soit une réelle préoccupation, certains observateurs y voient une manœuvre stratégique. Depuis la légalisation du minage en juillet 2024, la Russie a tenté de l’utiliser comme levier économique, notamment pour contourner les sanctions internationales. Cependant, cette interdiction pourrait avoir un double objectif :

• Réduire les tensions énergétiques dans les régions pauvres en infrastructures.

• Recentrer les activités de minage sous un modèle étatique plus centralisé.

Cette interdiction risque de redessiner le paysage crypto en Russie :

• Les petits mineurs, attirés par les faibles coûts énergétiques, devront cesser leurs activités, provoquant un exode des opérateurs vers des juridictions plus permissives.

• Les grandes fermes de minage, souvent financées par des intérêts proches du gouvernement, pourraient monopoliser le secteur.

• Le minage devient une activité sous haute surveillance, éloignant l’industrie de ses principes de décentralisation.

Vers une reconfiguration mondiale ?

Avec cette interdiction, la Russie pourrait perdre son statut de leader dans le minage de cryptomonnaies, un domaine qu’elle partage avec des pays comme les États-Unis et le Kazakhstan.

Pendant ce temps, d’autres nations pourraient saisir cette opportunité pour attirer des mineurs exilés, profitant de la redistribution mondiale de cette activité.

En interdisant le minage dans plusieurs régions, la Russie ouvre la voie à des conséquences imprévisibles pour l’industrie crypto mondiale.

Cette décision marque-t-elle le début d’un contrôle totalitaire du secteur ou est-elle simplement une tentative désespérée de protéger ses ressources énergétiques ? Les prochaines années révéleront si ce choix était un coup de génie… ou une erreur fatale.