La SEC tranche enfin sur le staking de crypto : voici ce que vous devez savoir

Qu’est-ce que le staking et pourquoi est-ce une avancée majeure ?

Le staking est un mécanisme par lequel des utilisateurs bloquent une quantité de cryptomonnaies pour sécuriser un réseau PoS et valider les transactions. En échange, ils reçoivent des récompenses. Contrairement au Proof-of-Work (PoW) basé sur la puissance de calcul (comme Bitcoin), le PoS est plus économe en énergie et favorise une gouvernance décentralisée.

Jusqu’à présent, le flou juridique entourant le staking ralentissait le développement de ces services, en particulier aux États-Unis.

La principale inquiétude : la possibilité que les autorités considèrent le staking comme une offre de titres financiers (au sens du test de Howey), impliquant des obligations légales complexes pour les fournisseurs de services.

Ce qui change :

• Clarification juridique : le staking n’est pas considéré comme une transaction de titres, ce qui le distingue des offres type ICO ou d’investissement passif.

• Moins de risques pour les plateformes : Les acteurs comme Coinbase, Kraken, Lido ou Figment peuvent désormais déployer ou élargir leurs services sans craindre de sanctions immédiates.

• Séparation des rôles : La SEC admet que les utilisateurs qui participent à la sécurisation du réseau n’agissent pas comme des investisseurs passifs, mais comme des acteurs actifs dans l’infrastructure blockchain.

Cette déclaration provient de la Division of Corporation Finance de la SEC, dirigée par des figures clefs comme Caroline A. Crenshaw.

Elle souligne que cette nouvelle orientation diffère radicalement de celle appliquée avant mars 2025, quand la SEC avait attaqué des plateformes proposant du staking, les accusant de ne pas avoir enregistré leurs produits comme des titres.

Quel effet sur les marchés et les projets blockchain ?

La régulation est l’un des principaux leviers influençant la confiance des investisseurs et la croissance des projets. Cette décision pourrait générer :

• Une hausse de l’intérêt institutionnel : Les banques, fonds et custodians peuvent envisager de participer directement au staking ou de proposer ce service à leurs clients.

• Une augmentation du TVL (Total Value Locked) : Avec plus de capital en jeu, les réseaux PoS gagneraient en sécurité et en attractivité.

• Un regain d’activité sur les plateformes de staking : Attendez-vous à une expansion des offres de staking par des acteurs centralisés et décentralisés.

Les gagnants de cette clarification : Ethereum, Solana, Avalanche, etc.

Les réseaux PoS bénéficient directement de cette nouvelle. En particulier :

• Ethereum, qui a opéré sa transition vers PoS avec "The Merge", voit sa stratégie validée sur le plan réglementaire.

• Solana et Avalanche, souvent soutenus par des délégateurs individuels et institutionnels, pourront attirer davantage de capitaux.

• Figment, acteur spécialisé dans le staking institutionnel, devrait bénéficier d’un afflux de clients.

Ce que cela signifie pour l’avenir du staking

Le paysage s’ouvre pour une normalisation du staking comme service légitime. Ce changement pourrait servir de modèle à d’autres juridictions cherchant à réguler les crypto-actifs de manière équilibrée.

L’avenir du staking pourrait donc inclure :

• Des ETF de staking adossés à des actifs PoS.

• Des solutions de staking dans la finance traditionnelle (banques, assurances).

• Des innovations hybrides, mêlant DeFi et produits structurés réglementés.

La décision de la SEC de ne pas classer le staking PoS comme un titre financier marque une étape décisive vers l'intégration de la cryptomonnaie dans le système financier global. Cette clarification pourrait catalyser un nouveau cycle de croissance pour les projets décentralisés, renforcer la confiance des investisseurs, et redéfinir les règles du jeu entre acteurs traditionnels et innovants.