Uber prépare une révolution des paiements avec les stablecoins

Une réponse technologique à un enjeu global

Gérer les paiements internationaux représente un casse-tête logistique et financier pour les multinationales comme Uber. Transférer des fonds entre continents implique souvent :

• Des délais bancaires allant jusqu’à plusieurs jours,

• Des frais de change et des commissions appliquées par les intermédiaires,

• Des risques de volatilité monétaire.

C’est ici que les stablecoins apparaissent comme une alternative attractive. Ils promettent de raccourcir les délais, de réduire les coûts et d’apporter plus de transparence dans les transferts de fonds transfrontaliers.

Ce que sont vraiment les stablecoins

Un stablecoin est une cryptomonnaie dont la valeur est indexée sur une monnaie traditionnelle (comme le dollar américain) ou une matière première (comme l’or). Cette stabilité est garantie par des réserves équivalentes, souvent sous forme de liquidités ou de bons du Trésor.

Les plus connus sont :

• USDC (USD Coin) de Circle,

• USDT (Tether),

• DAI, un stablecoin décentralisé.

Ces jetons permettent :

• Des transferts quasi instantanés,

• Une utilisation mondiale sans conversion de devise,

• Des coûts bien inférieurs aux virements bancaires traditionnels.

Uber : vers une adoption stratégique ?

Dara Khosrowshahi, PDG d’Uber, a qualifié la technologie de “super intéressante” et a précisé que l’entreprise est en “phase d’étude” pour analyser les bénéfices des stablecoins dans ses flux de paiement. En clair, Uber envisage de :

• Payer ses chauffeurs ou partenaires à l’étranger en stablecoins,

• Recevoir des paiements clients dans plusieurs devises sans friction,

• Optimiser sa trésorerie internationale grâce à la rapidité des règlements.

Une tendance lourde dans l’univers des paiements

Uber n’est pas seul. Stripe, géant du paiement en ligne, a confirmé mener des discussions similaires. Et selon une étude de Fireblocks (2025) :

• 90 % des institutions financières sondées testent ou utilisent déjà les stablecoins.

• Parmi elles, des banques, startups fintech et processeurs de paiements.

• Vitesse, coûts réduits et liquidité sont les 3 bénéfices les plus cités.

Chaque mois, des millions de transactions en stablecoins sont désormais enregistrées dans le monde.

Des progrès réglementaires qui facilitent l’adoption

La réglementation évolue rapidement et renforce la légitimité des stablecoins :

• Aux États-Unis, le GENIUS Act veut encadrer leur émission et leur usage.

• En Europe, le règlement MiCA (Markets in Crypto Assets) fixe des règles strictes pour les entreprises du secteur.

• En Asie, des avancées sont visibles à Singapour, Hong Kong, Pakistan ou encore Japon.

Ces cadres légaux offrent une base solide pour que les entreprises adoptent ces outils en toute sécurité juridique.

Une avancée majeure pour Uber, et pour le secteur ?

En envisageant l’usage des stablecoins, Uber pourrait devenir un pionnier parmi les entreprises technologiques internationales. Cela lui permettrait :

• D’être plus agile dans ses paiements internationaux,

• D’innover dans ses solutions financières,

• De réduire ses coûts d’infrastructure bancaire.

Si cette initiative se concrétise, elle pourrait entraîner une vague d’adoptions dans d’autres secteurs (transport, e-commerce, tourisme…).

Uber semble prêt à accélérer dans un domaine encore peu exploré par les grands groupes. Une décision qui pourrait transformer non seulement sa gestion financière, mais aussi la manière dont les services mondiaux interagissent avec l’argent numérique.