
UK crypto : une régulation trop lente qui pourrait coûter cher

Le Royaume-Uni risque de perdre sa position stratégique dans la finance mondiale s’il continue de tarder à encadrer les cryptomonnaies. C’est le message lancé par George Osborne, ancien chancelier de l'Échiquier, qui appelle à une régulation rapide, claire et ambitieuse, notamment autour des stablecoins et de l'innovation blockchain. Selon lui, la situation rappelle les grandes réformes du Big Bang des années 1980 : un moment décisif à ne pas manquer.

Une lenteur réglementaire qui inquiète
Le principal reproche formulé par George Osborne concerne le manque de clarté et de volonté politique. Alors que le secteur des cryptoactifs évolue rapidement, le Royaume-Uni n’a toujours pas défini un cadre juridique cohérent pour encadrer les projets blockchain, les plateformes de trading, ou encore l’émission de stablecoins. Cette incertitude décourage l’investissement et pousse certains projets à se tourner vers des marchés plus accueillants.
L’ancien chancelier vise directement Rachel Reeves, actuelle chancelière, et Andrew Bailey, gouverneur de la Banque d’Angleterre, pour leur prudence excessive. Le blocage sur les stablecoins est un exemple concret : bien que le Trésor affiche son soutien, la Banque d’Angleterre demeure sceptique quant à leur émission par des banques commerciales. Ce désalignement institutionnel crée une situation confuse, qui freine l’innovation.
Pendant ce temps, d’autres régions avancent : l’Union européenne a finalisé MiCA, un cadre juridique pour les cryptoactifs, et les États-Unis commencent à clarifier le statut des stablecoins à l’échelle fédérale. Le Royaume-Uni, en restant figé, risque un décrochage stratégique.
Des leviers pour redresser la trajectoire
Malgré ce constat préoccupant, des solutions existent. George Osborne plaide pour un changement de posture immédiat, avec des mesures concrètes et progressives. La création d’une task force intergouvernementale, composée de régulateurs, d’acteurs de l’industrie et d’experts techniques, permettrait d’accélérer la rédaction d’un cadre juridique adapté aux réalités du Web3.
Plutôt que d’attendre un modèle parfait, il recommande une approche par étapes : commencer par les domaines les plus mûrs (stablecoins, conservation d’actifs numériques, lutte contre le blanchiment) et ajuster au fil de l’évolution technologique. Ce modèle flexible offrirait un environnement sécurisé aux investisseurs tout en favorisant l’innovation.
La régulation des stablecoins doit devenir une priorité : ce type d’actif constitue un lien direct entre la finance traditionnelle et la blockchain. En définissant des exigences claires sur les réserves, la transparence et les responsabilités des émetteurs, le Royaume-Uni pourrait rassurer les institutions tout en dynamisant les paiements numériques.
Enfin, un dialogue ouvert et régulier avec les entreprises du secteur est indispensable. Trop souvent, les régulateurs conçoivent des règles sans concertation, ce qui nuit à leur applicabilité. Associer les acteurs de terrain aux discussions permettrait de concevoir des normes plus efficaces, mieux comprises, et donc mieux respectées.
Agir maintenant serait un signal fort. Le Royaume-Uni pourrait encore devenir un hub majeur pour la finance numérique mondiale, à condition de sortir de l’attentisme.

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