Flare (FLR)

Qu'est-ce que le Flare ?

Le projet a d’abord été introduit en août 2020, par Hugo Philion, Sean Rowan, et d’autres membres de l’équipe. À l’origine, Flare souhaite apporter la technologie des smarts contracts aux écosystèmes qui n’en sont pas pourvus, et particulièrement à Ripple (XRP).

Pendant le développement du projet, l’ambition de Flare évolue, et il ne souhaite plus se limiter à Ripple, mais à toutes les blockchains qui n’héberge pas de smarts contracts. Le lancement du réseau principal a lieu en juillet 2022. 

Ainsi, les mots d’ordre de Flare sont environnement exécutif (pour les smarts contracts) et interopérabilité. Cependant, pour fonctionner, Flare a besoin de plusieurs éléments. Tout d’abord, il fonctionne par l’intermédiaire de sa propre blockchain de première couche. De plus, on retrouve des entités particulièrement importantes : les oracles. On vous explique tout. 

Comment ça fonctionne ?

Vous l’avez compris, Flare est une blockchain de première couche, qui fonctionne avec son propre protocole de consensus, dérivé de la Federated Byzantine Agreement (FBA). Le réseau utilise sa propre cryptomonnaie, le FLR. Nous allons en parler en détail dans la partie suivante.

La mission de Flare est d’apporter les capacités des contrats intelligents à des cryptos qui n’en sont pas capables, comme Bitcoin, Litecoin ou encore XRP. Pour bien comprendre comment cela est possible, nous devons vous présenter deux éléments : 

• F-Assets : il s’agit de cryptomonnaies “enveloppées” ou “wrapped”, selon le protocole de Flare. Cette version des cryptos (que l’on appelle des tokens), va être utilisé pour permettre l’interopérabilité, et l’intégration de ces cryptomonnaies au sein des smarts contracts

• Flare Time Series Oracle (FTSO) : le FTSO est un oracle décentralisé, qui va fournir les données des autres blockchains (les prix, l’état des réseaux, etc.) en temps réel. Cette source de données est essentielle pour garantir l’intégrité et la décentralisation du fonctionnement des DApps, qui reposent sur ce flux de data

Il ne s’agit que d’un rapide aperçu de ce qu’est Flare. Nous allons rentrer un peu plus profondément dans l’analyse de ce projet, lorsque l’on abordera ses caractéristiques. 

À quoi sert le FLR ?

Le FLR est la cryptomonnaie utilitaire, et donc centrale du projet Flare. Voici les utilités de ce token : 

• Gouvernance : le FLR permet de participer à la gouvernance du réseau. Des propositions sont régulièrement soumises aux votes des détenteurs de FLR

• Frais de transaction : les frais de transaction sur le réseau Flare sont à payer en FLR

• Récompenses : le consensus de Flare doit transitionner vers un modèle de Proof-Of-Stake public. À ce moment-là, le FLR servira de récompenses pour les validateurs. Ce n’est pas tout, il est possible de déléguer des FLR dans le cadre de la contribution au FTSO, ce qui donne droit à des récompenses

• Collatéraux : le FLR est utilisé comme collatéral pour les versions tokenisées des cryptomonnaies comme BTC, LTC, et XRP (F-Assets)

• Spéculatif : les investisseurs qui pensent que le FLR a un fort potentiel haussier, investissent sur le FLR pour s’exposer à sa croissance

Est-ce que le Flare est une arnaque ?

Non, Flare n’est pas une arnaque. Il s’agit d’un projet qui priorise l’interopérabilité, dans le but d’apporter les possibilités des smarts contracts à des cryptomonnaies qui n’en sont pas nativement capables. C’est le cas de cryptomonnaies très populaires, comme Bitcoin ou encore Ripple. Le FLR, crypto de l’écosystème, est capitalisé à près de 700 millions de dollars.

De nombreuses caractéristiques

Le projet Flare a de nombreuses caractéristiques que nous allons détailler pour mieux comprendre comment fonctionne cette blockchain. Nous allons parler des protocoles, des réseaux, et des chains de Flare. Ensuite, nous parlerons du partenariat avec Google Cloud, et du jeton natif de Flare Network. 

Les protocoles de Flare

Nous avons déjà parlé de deux protocoles de Flare, le FTSO, et les F-Assets. Cependant, il y a d’autres éléments à vous détailler : 

• State Connector : comme son nom l’indique, le State Connector est un connecteur d’état. Il s’agit d’un oracle, similaire au FTSO, cependant, contrairement à ce dernier, il va connecter des données liées à la nature des blockchains. Cela peut être l’état du réseau, le consensus, les transactions, etc. Le FTSO va plutôt se concentrer sur des données variables, comme le prix des cryptomonnaies, l’activité, etc. 

• LayerCake : il s’agit d’une couche du réseau, qui n’est pas réellement distincte. Elle va être responsable du maintien de l’intégrité, et de la connexion des smarts contracts du réseau, entre eux. Par abus de langage, on associe le fonctionnement du LayerCake à celui d’une passerelle

Les réseaux de Flare

Flare possède un réseau principal, du même nom. Il s’agit de la blockchain de première couche, sur laquelle fonctionne véritablement tout le système. Il y a cependant d’autres réseaux associés : 

• Songbird : il s’agit de l’environnement de test de Flare. Les développeurs et l’équipe du projet vont d’abord introduire les fonctionnalités sur ce réseau, pour s’assurer du bon fonctionnement de l’ensemble. Il possède son propre jeton natif, le SGB

• Coston : il s’agit du testnet de Songbird, qui n’a donc pas de jeton natif 

• Coston2 : il s’agit du testnet de Flare, qui n’a, comme le précédent, pas de jeton natif

En clair, lors de l’introduction de nouvelles fonctionnalités, le cheminement est généralement dans cet ordre : Coston -> Songbird -> Coston 2 -> Flare. 

Les deux chains de Flare

La blockchain de Flare se distingue en deux couches, la C-Chain et la P-Chain : 

• C-Chain : il s’agit de la couche où se situe l’environnement d’exécution, avec tous les smarts contracts et les applications décentralisées. Elle est compatible avec la machine virtuelle Ethereum (EVM)

• P-Chain : cette couche est dédiée au staking, à la gestion des validateurs, à la coordination du processus, et à la distribution des récompenses

Partenariat entre Google Cloud et Flare Networks

En janvier 2024, Flare a annoncé un partenariat d’envergure avec Google Cloud. L’objectif de cette collaboration est d’intégrer Google Cloud comme un validateur du réseau, mais aussi un contributeur du système FTSO. 

Cette annonce avait eu un effet positif sur le cours. Il faut savoir que plus d’une centaine d’entités jouent le rôle double de validateur du réseau et de contributeur de FTSO. À noter que Google Cloud a l’habitude de travailler avec des projets web3. On peut citer des collaborations avec d’autres layers 1, comme Solana ou encore Avalanche. 

Jeton natif du Flare Network

Au départ, le jeton natif de Flare se nommait Spark. Il a été renommé FLR pour simplifier l’association entre la cryptomonnaie, et la blockchain. Il faut savoir que le FLR a été distribué sous la forme d’un airdrop, destiné aux détenteurs d’XRP. Comme nous l’avons expliqué, le FLR possède un rôle central, à la fois pour le staking, mais aussi pour la gouvernance et la contribution au système FTSO. 

La tokenomics du projet

À l’origine, 100 milliards de jetons ont été libérés sur le marché. Nous avons regroupé certaines catégories pour comprendre plus facilement la distribution du jeton : 

• Équipe : 11,5 %

• Société : 12,9 %

• Fondation : 9,8 %

• Fond d’investissement Flare : 10 %

• Airdrop : 4,3 %

• Investisseurs : 7,3 %

• Écosystème : 20 %

Il faut également savoir qu’une première libération a eu lieu, mais que le reste des jetons doit être libéré de manière linéaire, sur 36 mois. 

La sécurité du protocole

À notre connaissance, Flare n’a rencontré aucun problème de sécurité majeur, du moins aucun qui n’a été révélé publiquement. La sécurité du réseau repose sur un protocole de consensus solide, dérivé de la Federated Byzantine Agreement, associé à un modèle de Proof-Of-Stake. De plus, l’équipe est réputée pour avoir un environnement de test rigoureux, ne laissant pas de place à l’erreur. 

Cours du FLR

D’après nos informations, il y a eu deux rounds d’ICO (pré-vente) pour le FLR. Le premier était au prix de 0,0013 $ et le second au prix de 0,003 $. Lors de sa mise sur le marché, en janvier 2023, le prix du FLR s’affiche aux alentours de 0,04 $, mais il va rapidement diminuer. 

Il atteindra le plus bas de ce cycle, au prix de 0,008 $, en octobre 2023. Après cela, le FLR va effectuer un véritable rallye haussier, et atteindre un nouvel ATH. Il sera atteint en février 2024, au prix de 0,05 $. À l’écriture de ces lignes, au Q3 2024, le FLR s’affiche à un prix d’environ 0,016 $. 

Comment est fixé son cours ?

Comme pour la plupart des actifs numériques, le cours du FLR est déterminé par la loi de l’offre et de la demande. Plus l’offre augmente, plus le prix de la crypto diminue. De même, plus la demande augmente, plus le prix de l’actif augmente.

Pour essayer d’anticiper les mouvements de prix, il faut donc être capable de déterminer les signaux qui vont à la fois agir sur l’offre, et sur la demande. Par exemple, les actualités positives, comme les partenariats (et ce fut le cas avec Google Cloud), ont tendance à augmenter la demande et donc le prix.

De même, quand les cryptomonnaies ciblées par Flare (comme Bitcoin ou XRP) performent, le FLR a tendance à également performer, par effet ricochet. Au contraire, la libération des jetons sur le marché augmente l’offre en circulation, crée de l’inflation, et donc a tendance à faire diminuer le prix. 

Faut-il investir ?

La réponse à cette question doit être prise personnellement. En effet, il est préférable d’investir par conviction, et non pas car quelqu’un vous l'aura conseillé. De plus, CryptoNeet ne fait absolument pas de conseil en investissement. Nous allons tout de même vous partager notre décision personnelle.

Nous pensons que Flare est un projet intéressant. Cependant, nous avons du mal à définir le potentiel d’une telle solution, dans un marché où de nombreuses solutions spécifiques existent. Pour Bitcoin par exemple, nombreux sont les projets qui ont introduit les smarts contracts, par l’intermédiaire de solution de seconde couche. 

De plus, du côté des oracles décentralisés, des projets sont plus avancés, comme Chainlink par exemple. Cependant, des partenariats, comme celui avec Google Cloud ou encore LayerZero, sont des signaux positifs. Nous faisons le choix de ne pas investir, mais notre décision pourrait être amenée à évoluer, en fonction des actualités du marché et du projet Flare. 

Conseils pratiques

L’investissement dans les cryptomonnaies doit être considéré avec sérieux. Avant de passer à l’action, nous avons quelques conseils pratiques à vous partager : 

• Renseignez-vous sur le marché : avant d’investir, il convient de se renseigner sur les autres solutions disponibles sur le marché. S’intéresser à la concurrence, c’est être capable de positionner le projet dans son segment de marché, et ainsi de pouvoir mieux estimer son potentiel

• Faites vos propres recherches : il est important de faire vos recherches par vous-même. Les avis écrits par les médias, comme le nôtre, sont une bonne première approche. Cependant, parfois, cela peut ne pas être totalement objectif. N’hésitez pas à regarder du côté de la documentation officielle, afin de faire votre propre travail d’analyse

• Impliquez-vous dans l’écosystème : pour encore mieux affiner votre estimation du potentiel du projet, vous pouvez vous intéresser à son écosystème. Utilisez les différentes applications, comprenez son utilité, interrogez les communautés, etc. Toutes ces démarches vont vous permettre de prendre la température

Avis et prévision sur le prix et le projet

Nous avons un avis mitigé au sujet de Flare. Nous pensons que le projet a une réelle utilité, et peut réellement servir pour permettre d’exécuter des smarts contracts en lien avec des environnements qui n’en sont pas capables. Cette interopérabilité est sans nul doute, un secteur d’avenir.

Cependant, nous avons du mal à imaginer le potentiel de Flare, lorsqu’il est mis en perspective avec les autres projets, parfois plus spécifiques, mais aussi plus populaires. Nous avons encore besoin d’être convaincus de la singularité de Flare pour investir. Nous sommes donc en attente d’autres actualités positives, comme dernièrement, avec le partenariat avec LayerZero. 

L’avis des médias

Selon Coinbureau, le projet Flare peut ajouter les fonctionnalités des smarts contracts et de l’interopérabilité à de nombreuses blockchains. Pour cette raison, Flare peut avoir un potentiel immense à l’avenir. Il s’agit selon eux d’un pari long terme. Seul le temps pourra dire si la prise de risque a été bénéfique. 

Pour TokenInsight, le développement de Flare prend trop de temps. En effet, plusieurs années se sont écoulées, et Flare n’est pas encore capable de proposer une solution universelle. Le média se demande donc combien de temps vont attendre les écosystèmes de ces blockchains, avant d’opter pour des solutions spécifiques, déjà fonctionnelles. 

Comment en obtenir ?

La manière la plus simple pour obtenir des FLR est d’en acheter sur une plateforme d’échange centralisée. À l’aide d’une carte bancaire, ou d’un virement par exemple, vous allez pouvoir vous procurer vos FLR en quelques minutes. Des plateformes comme Coinbase et OKX le proposent. 

Une autre possibilité est de participer activement au réseau, en faisant du staking dans le cadre du consensus, ou de la délégation pour participer au fonctionnement de l’oracle. Dans ces deux cas, il est nécessaire de déjà posséder des FLR. Nous vous en disons plus dans la partie suivante.

Le staking des FLR

Il est possible de staker des FLR. Le staking est le procédé qui permet de participer à la sécurisation des réseaux basés sur la preuve d’enjeu (PoS). Ce mécanisme n’est pas encore totalement achevé sur Flare, car il n’est pas ouvert à tous. Cependant, la transition devrait être terminée en 2024, et permettre à tous de participer au staking.

Il est également possible de déléguer vos FLR, pour contribuer au bon fonctionnement du FTSO. Pour ces deux activités, vous êtes récompensés à l’aide de nouveaux jetons FLR. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter la documentation officielle. 

Le minage des FLR

Il n’est pas possible de miner des FLR. Le minage est le processus qui permet de sécuriser les blockchains basées sur la preuve de travail (PoW). Il s’agit du mécanisme de consensus utilisé par des réseaux comme Bitcoin, Litecoin ou encore Monero. 

Avantages et inconvénients

Flare présente des avantages et des inconvénients.

Avantages : 

• Potentiel de l’interopérabilité : l’interopérabilité est indéniablement un secteur d’avenir de l’industrie web3. N’en déplaise aux maximalistes, l’avenir du domaine est probablement détenu par plusieurs réseaux de première couche. Flare, en se plaçant sur ce segment, hérite du potentiel de l’interopérabilité

• Capitalisation juste : la capitalisation actuelle du Flare semble juste, au vu de ses fonctionnalités et de son potentiel. Cela signifie qu’il est possible de se placer, sans avoir à anticiper une baisse brutale à court ou moyen terme

Inconvénients :

• Concurrence : la concurrence est rude dans le secteur de l'interopérabilité et de la scalabilité. Des solutions, spécifiques à chaque environnement, existent, et sont parfois beaucoup plus populaires que Flare

• Temps de développement : le projet de Flare est complexe et très prometteur, mais il nécessite un temps de développement long. Pendant ce temps, le marché évolue, et rien n’indique qu’une place de choix attendra Flare lorsque la solution sera parfaitement finalisée

Notre avis final sur le Flare (FLR)

Nous avons donc un avis mitigé au sujet de Flare. Nous pensons qu’il s’agit d’un projet intéressant, qui se place dans un segment du marché à fort potentiel. Par nature, et au vu de ce qui est annoncé théoriquement, Flare peut être extrêmement prometteur.

Cependant, les délais importants de développement, et la concurrence qui ne cesse d’évoluer, placent l’avenir de Flare dans l’incertitude. Nous n’avons pas suffisamment d’éléments convaincants pour faire le choix d’investir. Nous faisons donc l’impasse sur le FLR, lui préférant d’autres solutions, plus spécifiques, mais plus avancées.